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La pièce est calme. Il n’y a pas de bruit. Le téléphone est posé, la journée est terminée. Tout semble prêt pour un moment de repos… sauf en elle. Une tension sourde monte. Un inconfort diffus. Le silence devient une pression, un miroir, un vertige. Elle rallume une musique. Allume une série. Ouvre une application. Surtout, ne pas rester seule avec le silence.


Quand le calme réveille l’agitation

La peur du silence intérieur ne concerne pas uniquement l’absence de sons. Elle touche à la rencontre avec soi-même, à nu. Quand plus rien ne distrait, plus rien ne masque, le vrai “moi” émerge — et fait peur.

Elle se manifeste dans :

  • Le besoin constant de bruit de fond (musique, télévision, podcasts…)
  • Une agitation mentale dès que le rythme ralentit
  • L’évitement des moments de solitude ou de retrait
  • Un inconfort presque physique face au vide sonore et mental

Symptômes fréquents

  • Hyperactivité psychique dans le calme apparent
  • Difficulté à méditer ou à rester concentré·e sans support extérieur
  • Réticence à être seul·e ou à couper les notifications
  • Sensation de malaise dans les lieux calmes ou silencieux
  • Crainte des pensées ou souvenirs qui remontent dans le silence

Ce que cette peur révèle

🧠 Une fuite émotionnelle déguisée

Le silence ne fait pas mal en soi. Il fait remonter ce qui était enfoui.

🫥 Une mémoire de solitude, d’ennui, ou d’angoisse liée au calme

Dans certaines enfances, le silence a pu rimer avec abandon, vide, ou tension muette.

💭 Une peur de se confronter à des pensées profondes

S’interroger sur le sens, l’état de sa vie, sa relation à soi… est souvent évité par saturation.

🔄 Un mécanisme de protection contre le chaos intérieur

Créer du bruit pour éviter l’explosion ou l’effondrement psychique.


Conséquences sur la vie psychique

  • Déconnexion progressive de soi, de ses émotions réelles
  • Accumulation de fatigue mentale non identifiée
  • Difficulté à prendre des décisions alignées avec ses ressentis
  • Ralentissement impossible sans malaise
  • Saturation sensorielle chronique

Accompagnements thérapeutiques efficaces

💬 Thérapies d’ancrage et de réconciliation intérieure

Créer un espace intérieur sécurisé et tolérant, même dans le silence.

🧠 Exploration des croyances liées au calme

Travailler sur les messages intégrés : “Si je m’arrête, je m’effondre”

🧘 Méditation progressive guidée

Commencer par de très courts moments de présence à soi, encadrés, non violents.

🎨 Pratiques contemplatives (écriture lente, respiration, dessin)

Transformer le silence en support, non en menace.


Conseils pour apprivoiser le silence intérieur

  • Commencer par de petites doses : 2 minutes de calme total, avec une bougie, un regard vers l’extérieur
  • Remplacer la stimulation par la présence (écouter une pluie, ressentir sa respiration)
  • Observer sans fuir : “Que se passe-t-il en moi quand je coupe tout ?”
  • Tenir un journal de silence : ce que j’ai ressenti, ce que j’ai fui, ce que j’ai découvert
  • Se dire : “Le calme est un espace, pas un danger”

Conclusion

La phobie du silence intérieur n’est pas une allergie au vide — c’est une peur de ce que le vide pourrait révéler. Elle masque une lutte contre l’intime, l’inconscient, le refoulé.

Mais dans ce silence redouté, se trouvent parfois les clés de notre apaisement. Ce n’est pas en fuyant le calme que l’on se protège… mais en apprenant à y entrer avec douceur, à son rythme.

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