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La pièce est calme, la journée est terminée, le silence s’installe. Et soudain, une sensation étrange monte : comme un creux, un flottement, une absence. Une impression d’être là… mais sans contour. De vivre sans être vraiment relié·e à quelque chose.
La peur du vide intérieur n’est pas une simple fatigue — c’est une angoisse sourde, existentielle, difficile à nommer, mais terriblement lourde à porter.


Quand le moi semble s’effacer doucement

Cette peur se manifeste dans :

  • Les moments de solitude ou de repos
  • Les questionnements répétés sur son identité, ses goûts, ses envies
  • Les périodes sans projet clair ou sans interaction sociale
  • Les instants où la vie “devrait aller”, mais où rien ne vibre

Elle n’est pas toujours dramatique extérieurement. Mais intérieurement, elle peut tout envahir.


Symptômes fréquents

  • Sensation de vide, de “creux” difficile à expliquer
  • Difficulté à se connecter à ses désirs, ses émotions, ses choix
  • Impression d’être “transparent·e” ou “inutile”
  • Trouble de la concentration, fatigue psychique
  • Tendance à remplir ce vide par des stimulations (écrans, consommation, suractivité)

Ce que cette peur révèle

🧠 Une déconnexion progressive du monde intérieur

Quand on a longtemps vécu pour les autres, selon leurs attentes, on perd peu à peu le lien à soi.

🫥 Une perte de repères identitaires

Sans désir clair, sans émotion stable, on ne sait plus qui l’on est.

💭 Une angoisse existentielle : “Et si je n’étais rien ?”

Ce vide n’est pas juste un silence : il ressemble à un effacement.

🔄 Une oscillation entre fuite de soi et quête de soi

On se cherche… mais dès qu’on se retrouve un peu, on panique.


Conséquences sur la vie psychique

  • Difficulté à s’engager dans des projets ou relations
  • Sentiment d’illégitimité ou d’absurdité dans le quotidien
  • Isolement émotionnel, sentiment d’être à côté de sa propre vie
  • Crises existentielles à répétition : “Pourquoi je fais tout ça ?”
  • Parfois, début d’une dépression masquée ou d’un burn-out existentiel

Accompagnements thérapeutiques efficaces

💬 Thérapies existentielles ou humanistes

Explorer le sens, les valeurs, les zones mortes et les élans enfouis.

🧠 Travail identitaire et de reconnexion émotionnelle

Recréer un lien avec ses ressentis, ses besoins, ses goûts — même minimes.

🧘 Approches d’ancrage et de corporalité

Habiter son corps pour habiter son monde intérieur.

🎨 Pratiques expressives douces (écriture, création, mouvement)

Créer même sans sens immédiat. L’expression précède parfois la compréhension.


Conseils pour apprivoiser ce vide

  • Ne pas chercher à le remplir trop vite : lui laisser un espace d’écoute
  • Nommer ce qui est là, même si c’est flou, incertain, contradictoire
  • Revenir à des repères simples : marcher, respirer, sentir, écrire
  • Trouver un lieu, une personne, une pratique qui accueille ce vide sans l’accuser
  • Se rappeler que le vide n’est pas une absence de soi — c’est parfois le seuil d’un renouveau

Conclusion

La peur du vide intérieur n’est pas un caprice moderne. C’est un effroi ancestral : celui de n’avoir aucune substance, aucune forme, aucun “je”. Mais cette peur peut devenir une boussole.

Car là où il n’y a plus de faux repères, quelque chose de vrai peut enfin émerger. Et peut-être que ce vide n’est pas un néant… mais un début.

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