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Pourquoi deux personnes ayant vécu le même événement peuvent-elles s’en souvenir différemment ? La réponse réside dans le rôle des schémas sociaux et culturels dans la mémoire autobiographique.

Un schéma est une structure mentale qui organise les connaissances et influence la manière dont nous percevons, encodons et rappelons les souvenirs. Les schémas sociaux et culturels façonnent la mémoire de plusieurs manières :
✅ Ils influencent la sélection des événements à mémoriser.
✅ Ils organisent le récit autobiographique en fonction des normes sociales.
✅ Ils renforcent certains souvenirs au détriment d’autres.

La mémoire autobiographique n’est donc pas uniquement une expérience personnelle : elle est construite et façonnée par le contexte social et culturel dans lequel nous évoluons.

Dans cet article, nous allons explorer le rôle des schémas sociaux et culturels dans la mémoire autobiographique, les biais qu’ils génèrent et la manière dont ils influencent la reconstruction des souvenirs.


🧠 1. Les schémas sociaux et culturels : définition et fonctionnement

🏆 1.1. Qu’est-ce qu’un schéma social ?

Un schéma social est une représentation mentale des :
✔️ Normes sociales (ce qui est acceptable ou non).
✔️ Rôles sociaux (attentes liées au statut de genre, de profession, etc.).
✔️ Valeurs culturelles (traditions, croyances, règles).

➡️ Exemple : Le schéma social du « mariage » implique une cérémonie, des invités, un échange de vœux et une célébration.


🌍 1.2. Qu’est-ce qu’un schéma culturel ?

Un schéma culturel est une structure mentale qui reflète :
✔️ Les pratiques culturelles (cuisine, vêtements, langues).
✔️ Les croyances et valeurs collectives.
✔️ Les mythes et traditions transmis par la culture.

➡️ Exemple : Les souvenirs d’un Noël dans une culture chrétienne seront très différents de la célébration d’une fête dans une culture hindoue.


🔗 1.3. Comment les schémas influencent-ils la mémoire ?

✔️ Encodage → Les événements conformes au schéma sont mieux mémorisés.
✔️ Rappel → Le cerveau complète les souvenirs incomplets à l’aide de schémas existants.
✔️ Distorsion → Les détails incompatibles avec le schéma sont souvent modifiés ou oubliés.

➡️ Exemple : Une personne se souvenant d’un mariage pourrait se rappeler la présence d’un gâteau de mariage, même s’il n’y en avait pas eu, parce que le gâteau fait partie du schéma du mariage.


🔄 2. L’influence des schémas sociaux sur la mémoire autobiographique

👥 2.1. La mémoire collective

✔️ Les souvenirs partagés renforcent le sentiment d’appartenance à un groupe.
✔️ La mémoire collective est façonnée par la culture et les traditions.

➡️ Exemple : Se souvenir de la victoire d’une équipe nationale lors d’un tournoi renforce le sentiment d’identité nationale.


🌐 2.2. La pression sociale et le récit autobiographique

✔️ Les normes sociales influencent la manière dont les souvenirs sont racontés.
✔️ Les souvenirs sont souvent adaptés pour être socialement acceptables.

➡️ Exemple : Une personne pourrait minimiser une dispute pour ne pas ternir son image dans le groupe social.


🎯 2.3. Les rôles sociaux et la mémoire

✔️ Les rôles sociaux influencent les souvenirs sélectionnés.
✔️ Les expériences conformes au rôle social sont mieux retenues.

➡️ Exemple : Une personne dans un rôle parental pourrait mieux se souvenir des événements liés à la famille que des événements professionnels.


🌟 3. L’influence des schémas culturels sur la mémoire autobiographique

🏅 3.1. Les variations culturelles dans le développement de la mémoire

✔️ Les cultures individualistes (exemple : États-Unis) encouragent les souvenirs personnels.
✔️ Les cultures collectivistes (exemple : Chine) encouragent les souvenirs partagés et familiaux.

➡️ Exemple : Une personne élevée dans une culture individualiste pourrait raconter un souvenir en insistant sur son rôle personnel, tandis qu’une personne issue d’une culture collectiviste mettrait l’accent sur la contribution du groupe.


🌍 3.2. Les récits de vie influencés par la culture

✔️ Les récits autobiographiques sont façonnés par le cadre culturel.
✔️ Le contexte culturel détermine le contenu et la structure des souvenirs.

➡️ Exemple : Une personne pourrait structurer son récit de vie en fonction des traditions religieuses de sa culture.


🧠 3.3. L’influence des rites de passage

✔️ Les rites de passage (majorité, mariage, naissance) sont des marqueurs forts de la mémoire autobiographique.
✔️ Ces souvenirs sont souvent perçus comme plus importants.

➡️ Exemple : Se souvenir avec précision de sa cérémonie de mariage dans une culture où le mariage est très valorisé.


🚨 4. Les biais cognitifs liés aux schémas sociaux et culturels

🚫 4.1. Biais de confirmation

✔️ Le cerveau recherche des souvenirs compatibles avec les croyances culturelles.
✔️ Les souvenirs incohérents sont modifiés ou ignorés.

➡️ Exemple : Une personne pourrait se souvenir d’un mariage comme parfait alors qu’il y a eu des problèmes.


🚫 4.2. Biais d’adéquation sociale

✔️ Les souvenirs sont souvent reconstruits pour correspondre aux attentes sociales.
✔️ Le récit autobiographique devient une « narration acceptable ».

➡️ Exemple : Un élève pourrait exagérer la difficulté d’un examen pour gagner en crédibilité sociale.


🚫 4.3. Influence de la mémoire collective

✔️ Les souvenirs personnels sont alignés avec la mémoire collective du groupe.
✔️ La version collective devient la version « officielle » du souvenir.

➡️ Exemple : Se souvenir de la victoire d’une équipe sportive comme un moment parfait alors qu’il y a eu des tensions pendant le match.


Conclusion

La mémoire autobiographique est profondément influencée par les schémas sociaux et culturels. Les souvenirs sont sélectionnés, organisés et modifiés en fonction des attentes sociales et des traditions culturelles. Cette influence sociale explique pourquoi la mémoire est à la fois personnelle et collective.

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