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“Je bois seulement en soirée.”
“C’est juste pour fêter.”
“Je ne bois pas seul·e, donc ce n’est pas grave.”

Ces phrases sont fréquentes… et parfois vraies. Mais elles peuvent aussi cacher une réalité plus subtile : la construction d’une habitude, d’un réflexe social où l’alcool devient automatique, intégré à tout moment festif — sans qu’on ne s’interroge vraiment.

Alors, comment distinguer le plaisir ponctuel du conditionnement insidieux ? Et surtout, comment profiter des moments festifs… sans tomber dans le piège de la répétition ?


L’alcool comme symbole de “bonne ambiance”

Dans notre culture, l’alcool est souvent l’ingrédient implicite de la fête :

  • Il “lance” une soirée
  • Il facilite les échanges
  • Il détend les corps et les langues
  • Il marque le passage à un moment “hors norme”

Mais ce lien fort peut créer une association rigide : pas de fête = pas d’alcool / fête = alcool obligé.


Quand l’exception devient la norme

Au fil du temps, les verres festifs :

  • Deviennent systématiques (“apéro du vendredi, anniversaires, afterwork…”)
  • Ne sont plus choisis mais attendus
  • Sont consommés même sans réelle envie
  • Font partie du “décor” plus que du plaisir

C’est à ce moment que le risque s’installe : non pas dans l’excès brutal, mais dans la répétition inconsciente.


Plaisir ou automatisme ? Quelques questions à se poser

  • Est-ce que je bois systématiquement dans les contextes festifs ?
  • Est-ce que j’en aurais envie si les autres ne buvaient pas ?
  • Est-ce que je ressens une frustration quand je ne bois pas en soirée ?
  • Est-ce que j’ai déjà tenté de passer une fête sans alcool ? Si oui, comment je me suis senti·e ?

Ces questions ne visent pas à juger, mais à ramener de la conscience.


Le piège de l’identification sociale

Refuser un verre en soirée peut être mal vu. On peut craindre :

  • De casser l’ambiance
  • D’être perçu·e comme rabat-joie
  • De devoir se justifier
  • De se sentir “à part”

Mais le vrai lien social ne dépend pas de l’alcool. Il repose sur l’écoute, le partage, la complicité — que l’on peut tout à fait vivre sobre.


Comment éviter de tomber dans le piège de l’habitude ?

1. Varier ses rituels festifs
Organiser des soirées “mocktails”, des brunchs sans alcool, des apéros sportifs ou artistiques. Créer de nouveaux repères de plaisir.

2. Se fixer une limite fluide mais consciente
Par exemple : “Deux verres maximum”, ou “un sur deux sans alcool”. Cela permet de garder du choix.

3. Alterner avec une boisson valorisante
Jus, eau pétillante, kombucha, mocktail maison… avoir un beau verre en main change tout.

4. Se demander ce qu’on cherche dans l’alcool
Est-ce la détente ? La désinhibition ? L’énergie du groupe ? Et si on testait d’autres manières d’y accéder ?

5. Tester une fête sans boire (juste une)
Pas pour toujours, mais comme une expérience. Observer ce que cela change. Comment on se sent. Ce qui résiste. Ce qui est plus fluide.


En conclusion

L’alcool festif n’est pas problématique en soi. C’est la régularité inconsciente, l’automatisme, l’absence de choix qui peuvent glisser vers une consommation problématique.
Reprendre conscience de ses habitudes, c’est redonner au moment sa vraie nature : un plaisir choisi, libre et aligné.

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