Aides humaines : AVS, AESH… comment ça fonctionne ?

Dans le cadre scolaire, les enfants porteurs d’un trouble du développement intellectuel (TDI) peuvent bénéficier d’un accompagnement humain adapté pour faciliter leur inclusion. Ce soutien est assuré principalement par les AESH (Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap), anciennement appelés AVS (Auxiliaires de Vie Scolaire).

Le rôle de l’AESH

L’AESH n’est ni un enseignant, ni un thérapeute : c’est un professionnel formé pour accompagner l’élève au quotidien, en lien étroit avec l’équipe pédagogique. Ses missions varient selon les besoins de l’enfant :

• Aide à la concentration et à l’attention pendant les cours
• Soutien dans l’organisation des tâches scolaires
• Assistance pour la communication, notamment si l’élève a des troubles du langage
• Accompagnement lors des déplacements, pauses, ou activités sportives
• Médiation sociale pour favoriser l’inclusion avec les autres élèves

L’objectif est de favoriser l’autonomie progressive de l’élève sans créer de dépendance.

Comment l’aide est-elle mise en place ?

L’accompagnement par une AESH se met en place après une évaluation des besoins, généralement réalisée par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) est alors élaboré. Ce plan précise :

• Les objectifs pédagogiques et éducatifs
• Le nombre d’heures d’accompagnement hebdomadaires
• Le type d’accompagnement (individuel ou mutualisé)

L’AESH peut suivre un seul élève (accompagnement individuel) ou plusieurs élèves (accompagnement mutualisé), en fonction des notifications de la MDPH.

Limites et défis du dispositif

Malgré son importance, le dispositif connaît plusieurs limites :

• Manque de personnel formé, ce qui entraîne parfois des retards dans la mise en place de l’aide
• Temps partiels contraints, qui ne couvrent pas toujours les besoins réels des enfants
• Manque de coordination entre l’AESH, les enseignants et la famille, qui peut nuire à l’efficacité de l’accompagnement

Certaines associations et collectifs de parents militent pour une professionnalisation accrue du métier et une meilleure valorisation des compétences des AESH.

L’importance d’un travail d’équipe

Pour que l’accompagnement soit réellement bénéfique, il est essentiel que l’AESH fasse partie intégrante de la communauté éducative. Une communication régulière avec les enseignants, les professionnels de santé et la famille permet d’ajuster les interventions au plus près des besoins de l’enfant.

L’AESH n’est pas là pour faire “à la place de”, mais pour rendre possible ce qui ne l’était pas encore, en ouvrant les portes de l’école à tous les profils d’apprentissage.