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Un clic à 2h du matin.
Une commande validée entre deux réunions.
Une notification de livraison qui donne un petit frisson de satisfaction…
Et parfois, sans s’en rendre compte, des dizaines d’objets accumulés, des comptes à découvert, une fatigue mentale persistante.

Les achats en ligne sont devenus une norme pratique, rapide, séduisante.
Mais quand cette facilité devient tentation constante, elle peut glisser vers une forme de dépendance douce, insidieuse… mais bien réelle.


Pourquoi l’achat en ligne est si attirant

1. Accessibilité continue
24h/24, 7j/7. Pas besoin de se déplacer. Pas d’horaire. Pas de regard extérieur.

2. Gratification immédiate… et différée
Le clic donne un shoot de plaisir. Puis le colis à venir entretient l’anticipation. Deux pics de dopamine pour un seul achat.

3. Environnement contrôlé
Pas de foule, pas de jugement, pas de limites physiques. Le panier peut grossir sans gêne.

4. Personnalisation constante
Les algorithmes proposent “ce qu’on aime”, renforçant la sensation d’être compris·e… et l’envie d’acheter.


Des signes que l’usage devient problématique

  • Achat de produits non nécessaires, juste “parce que c’est là”
  • Difficulté à résister à une promotion ou à une recommandation
  • Fréquence élevée des commandes (plusieurs par semaine)
  • Réflexe d’ouvrir les apps e-commerce dès qu’on s’ennuie
  • Sensation d’excitation à la commande… suivie de vide
  • Fatigue mentale liée à la recherche constante de “bons plans”

La nuit, moment privilégié de l’achat compulsif

Fatigue, solitude, silence…
Le soir et la nuit sont des moments propices au relâchement des inhibitions.
On pense “Je me fais plaisir”, “Ça me changera les idées”, “Je ne dors pas, autant faire ça”.

Mais on oublie que :

  • Le cerveau est plus impulsif la nuit
  • Le jugement est affaibli par la fatigue
  • L’achat devient un substitut à l’endormissement ou à l’apaisement émotionnel

Un cycle bien rodé

  1. Fatigue / stress / ennui
  2. Navigation sur l’appli ou le site
  3. Achat validé → pic dopaminergique
  4. Soulagement temporaire
  5. Retour à l’ennui / vide / culpabilité
  6. Nouvelle commande quelques heures plus tard

Et comme l’accès est infini, le cycle peut se répéter… sans obstacle.


Les conséquences invisibles

  • Déconnexion du rapport réel à l’argent (“ce ne sont que des chiffres”)
  • Désensibilisation à la valeur des objets (beaucoup d’achats peu utilisés)
  • Éparpillement de l’attention : toujours “à la recherche de…”
  • Perturbation du sommeil (écrans + excitation mentale)
  • Impact environnemental croissant (emballages, livraisons, retours)

Comment reprendre le contrôle

1. Supprimer les apps de shopping des écrans principaux
→ Réduire l’accès immédiat casse le réflexe

2. Établir des horaires fixes pour “regarder”, et pas après 21h
→ Respecter le cycle veille-sommeil

3. Désactiver les notifications de promotions ou de paniers oubliés
→ Elles sont conçues pour relancer le comportement

4. Noter ses achats sur un carnet physique
→ Reconnecter à la réalité concrète : “J’ai acheté ça, pour telle raison, à tel prix”

5. Se poser la question : “Suis-je en train d’acheter… ou de chercher quelque chose d’autre ?”
→ Derrière l’objet, quel est le besoin réel ?


En conclusion

Acheter en ligne n’est pas un problème en soi.
Mais quand l’achat devient un réflexe émotionnel, une échappatoire, un compagnon silencieux, il mérite d’être observé.

Reprendre le pouvoir sur ses achats en ligne, ce n’est pas renoncer au confort.
C’est réinstaller du choix, de la conscience, du rythme, dans un monde qui nous pousse à consommer… même dans notre lit.

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