De l’ Automatisme au Système Logique : Le Rôle Crucial du Système de Contrôle Inhibiteur

Notre esprit est une merveille complexe, abritant deux systèmes cognitifs distincts mais interconnectés : Le Système automatique et le Système logique. Alors que le premier opère rapidement, de manière automatique et souvent sujette à des biais, le second est plus lent, réflexif et suit des règles logiques. Comment naviguons-nous entre ces deux systèmes, et comment…


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Notre esprit est une merveille complexe, abritant deux systèmes cognitifs distincts mais interconnectés :

Le Système automatique et le Système logique.

Alors que le premier opère rapidement, de manière automatique et souvent sujette à des biais, le second est plus lent, réflexif et suit des règles logiques.

Comment naviguons-nous entre ces deux systèmes, et comment pouvons-nous passer du Système automatique au Système logique ?

Olivier Houdé, dans ses travaux de 1997, a avancé le principe d’un nécessaire Système de contrôle inhibiteur.

Le Système Automatique et Biaisé :

Le Système 1 est notre mode de pensée automatique, réactif et rapide. Il est souvent associé à des réponses instinctives, basées sur des expériences passées et des schémas préétablis. Cependant, il peut également être sujet à des biais cognitifs, nous conduisant parfois à des conclusions hâtives et irrationnelles.

Le Système Logique et Réflexif :

À l’inverse, le Système 2 est notre mode de pensée logique et réflexif. Il intervient lorsque des situations exigent une réflexion approfondie, des inférences déductives et une attention soutenue. Bien que plus précis et cohérent, le Système 2 est plus lent, nécessitant un investissement cognitif plus important.

Le Système de Contrôle Inhibiteur :

La transition du Système 1 au Système 2 s’opère grâce au Système 3 de contrôle inhibiteur, un concept développé par Olivier Houdé. Ce système représente la capacité à inhiber les réponses automatiques du Système 1 et à engager un mode de pensée plus réfléchi du Système 2. En d’autres termes, raisonner, c’est apprendre à inhiber.

La Vicariance Cognitive et le Cortex Préfrontal Ventro Médian :

Houdé introduit également le concept de vicariance cognitive, décrivant l’utilisation de circuits cérébraux indirects et alternatifs lors de la transition entre les deux systèmes. Ces circuits, bien que plus coûteux en termes cognitifs, permettent la flexibilité nécessaire pour passer du mode automatique au mode logique.

Le Système de contrôle inhibiteur fait appel à un contrôle exécutif des fonctions cérébrales, impliquant notamment le cortex préfrontal ventro médian. Ce dernier joue un rôle essentiel dans la régulation des processus cognitifs supérieurs, favorisant la métacognition et la flexibilité mentale.

Apprendre à Inhiber pour Raisonner :

Comprendre le rôle du Système inhibiteur dans le processus de raisonnement souligne l’importance de la maîtrise cognitive. Inhiber les réponses automatiques, souvent influencées par des biais, demande une prise de conscience et un engagement actif. La pratique de la vicariance cognitive, bien que plus exigeante, offre une voie vers une pensée plus logique et délibérée.

Naviguer entre les systèmes cognitifs Automatique et logique est un défi quotidien. Grâce au Système de contrôle inhibiteur et à la vicariance cognitive, nous pouvons apprendre à moduler notre pensée, à inhiber les réponses automatiques et à embrasser un raisonnement plus réfléchi.

En comprenant ces mécanismes, nous ouvrons la voie à une pensée plus consciente et éclairée, permettant ainsi d’exploiter pleinement la richesse de notre système cognitif complexe.

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