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Elle pourrait y croire. Elle en a envie. Un projet, une rencontre, une ouverture. Quelque chose frémit. Mais aussitôt, une pensée surgit : “N’y pense pas trop.”
Certaines personnes ne se plaignent pas de manquer d’opportunités, mais de ne pas pouvoir s’y autoriser. Elles craignent de rêver. Parce que rêver, c’est prendre le risque de tomber, de perdre, d’espérer en vain.


Quand espérer devient trop dangereux

Cette peur se manifeste dans :

  • L’inhibition des élans spontanés : projets, envies, désirs
  • Une difficulté à se projeter dans le futur avec confiance
  • Un refus de visualiser une amélioration possible de la situation
  • Une méfiance presque réflexe envers tout ce qui semble “trop beau”

Elle ne se vit pas comme un rejet conscient du rêve, mais comme un repli protecteur.


Symptômes fréquents

  • Blocage devant les décisions d’engagement ou de changement
  • Sentiment de résignation ou d’engourdissement face à la vie
  • Auto-sabotage des opportunités (relation, carrière, création)
  • Discours de prudence excessive : “Je préfère ne rien attendre”
  • Difficulté à se réjouir des petites victoires : “Ça ne va pas durer…”

Ce que cette peur révèle

🧠 Une mémoire de chute après l’élan

Avoir cru, avoir espéré… et avoir été violemment déçu·e.

🫥 Un réflexe de protection du cœur

Mieux vaut ne pas s’ouvrir que de risquer la morsure de la désillusion.

💭 Une confusion entre rêve et naïveté

Croire, c’est être vulnérable. Ne pas rêver, c’est être fort·e.

🔄 Un conflit intérieur entre désir et défense

On veut vibrer… mais on préfère ne pas souffrir.


Conséquences sur la vie psychique

  • Perte de motivation à moyen ou long terme
  • Appauvrissement du lien au désir, à la création, à l’élan de vie
  • Relations vécues à distance, sans projection, sans confiance
  • Sentiment d’être “à côté de sa propre vie”
  • Risque de dépression silencieuse ou de vie figée

Accompagnements thérapeutiques efficaces

💬 Thérapies de reconnexion au désir

Travailler sur le droit de vouloir, même si tout n’est pas garanti.

🧠 Travail sur les croyances liées à l’échec

Remplacer : “Si j’échoue, c’est la fin” par “Si j’échoue, j’aurai essayé — et vécu.”

🧘 Approches corporelles d’élan vital

Reconnecter à l’énergie de vie par le mouvement, la respiration, la voix.

🎨 Pratiques de projection douce (vision board, écriture de rêve)

Imaginer sans s’obliger, visualiser sans s’attacher.


Conseils pour réapprendre à rêver

  • Commencer petit : formuler un souhait par jour, aussi simple soit-il
  • Observer les pensées saboteuses et leur fonction protectrice
  • Créer un espace symbolique du rêve (boîte, carnet, image)
  • Se reconnecter à l’enfant intérieur : “Qu’est-ce que je voulais, alors ?”
  • Se répéter : “Je mérite d’avoir envie, même si tout ne se réalise pas.”

Conclusion

La peur de rêver n’est pas un manque d’imagination — c’est une cicatrice émotionnelle. On s’est déjà effondré·e. Alors on a appris à ne plus construire.
Mais rêver, ce n’est pas trahir la réalité. C’est lui donner une direction. Une teinte. Une respiration.

Et peut-être qu’à force de refuser l’élan, on passe à côté de la joie… celle d’avoir essayé, vécu, vibré. Même brièvement.

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