Différentes formes d’apraxie : idéomotrice, idéatoire, constructive

L’apraxie est un trouble neurologique complexe qui peut se présenter sous plusieurs formes distinctes, en fonction des zones cérébrales touchées et des types de gestes affectés. Une compréhension précise des différents types d’apraxie est essentielle pour établir un diagnostic précis et mettre en place une prise en charge adaptée.

Apraxie idéomotrice

L’apraxie idéomotrice se manifeste par une difficulté à exécuter un geste simple sur commande, même si la personne peut le réaliser spontanément dans un contexte naturel.

• Exemple : Une personne peut avoir du mal à faire semblant de se peigner les cheveux lorsqu’on lui demande, mais elle y parvient instinctivement en situation réelle.
• Cause principale : Lésion des connexions entre les centres de commande motrice et les centres de planification cérébrale.

Apraxie idéatoire

L’apraxie idéatoire est caractérisée par une difficulté à organiser une séquence de gestes logiques pour accomplir une tâche complexe.

• Exemple : Une personne peut ne pas savoir dans quel ordre préparer un café (remplir la cafetière, mettre le café, allumer la machine).
• Cause principale : Lésion des lobes pariétaux responsables de la planification motrice.

Apraxie constructive

L’apraxie constructive affecte la capacité à organiser des objets dans l’espace ou à reproduire des modèles visuels.

• Exemple : Difficulté à assembler un puzzle ou à reproduire une figure géométrique.
• Cause principale : Atteinte des aires pariétales et occipitales responsables de la perception spatiale.

Comment différencier ces formes ?

Un diagnostic précis réalisé par un neuropsychologue est essentiel pour distinguer ces formes d’apraxie. Les tests comprennent généralement :

• Des tâches de mime (idéomotrice)
• Des séquences d’actions (idéatoire)
• Des tests de construction (constructive)

Importance du diagnostic différentiel

Identifier la forme exacte d’apraxie permet de mettre en place des interventions spécifiques :

• Apraxie idéomotrice : Rééducation basée sur la répétition et le renforcement des gestes simples.
• Apraxie idéatoire : Thérapies centrées sur la structuration des séquences et des routines.
• Apraxie constructive : Exercices de perception spatiale et de coordination visuo-motrice.

Conclusion

Différencier clairement les formes d’apraxie est essentiel pour mettre en place une prise en charge efficace et adaptée. Grâce à une évaluation précise et à une rééducation ciblée, il est possible de compenser une partie des déficits moteurs et d’améliorer l’autonomie quotidienne.